La première en France
Daina Ashbee avoue avoir créé cette pièce presque dans l’urgence. Peu de temps de répétitions pour arriver à cette transe incisive, à cet état d’abandon. Sur scène, Imara Bosco se fait complice des recherches de Ashbee. Les mouvements sont lents, travaillant encore et toujours la figure du cercle à partir du pelvis. L’énergie paraît circuler dès lors à travers tout le corps de l’interprète avant de gagner l’assistance. Venu du vagin comme de l’intérieur des cuisses, ce mouvement circulaire emporte tout sur son passage dévoilant violence et intimité.
La question de la survie devient peu à peu primordiale. Imara Bosco est seule dans cette offrande magnifique de présence. When the ice melts, will we drink the water ?, avec ce titre comme une douce provocation, explore à nouveau les zones d’ombre comme de lumière du corps féminin. Daina Ashbee revendique une simplicité dans l’action. Pour elle « less is more, less is always more ».