À 27 ans, brûlant d’amour pour Harriet Smithson, Berlioz écrivit la Symphonie fantastique, à 24 ans Liszt s’enfuit en Suisse avec la comtesse Marie d’Agout, de six ans son ainée, pour vivre une passion qui nous donnera quelques-unes des plus belles pages des « années de pèlerinage », à 14 ans un fils de meunier florentin ne parlant pas un mot de français arrive à Paris, le jeune Lully sera 7 ans plus tard au service de Louis XIV, Bach fut un prototype d’élève décrocheur, de Brahms Schumann disait qu’il était un jeune aigle venu du Nord… et ne parlons pas des Mozart, Schubert ou Mendelssohn emportés prématurément.
L’entrée au panthéon de la musique a souvent comme corollaire d’associer aux plus grands textes de notre histoire l’image officielle de vieillards décorés et respectables, effaçant le visage des jeunes gens qu’ils ont été.
Et l’on oublie ainsi que chaque génération est une nation nouvelle qui surgit avec ses codes, sa langue, ses cris, ses couleurs, ses hymnes et sa musique.
C’est sur cette énergie première et cette vérité enfouie que nous avons conçu le festin de musique de ce 38e Festival, et que nous prétendons refonder, avec l’agglomération de Montpellier, la région Occitanie, le département de l’Hérault et Radio France, notre projet commun.
Ce sont ces œuvres, devenues iconiques pour nombre d’entre elles, que nous allons vous faire redécouvrir.

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