« Elle évoquait des temps très anciens, antérieurs à l’évolution des espèces, ou une sorte de trace de photosynthèse – quelque chose de végétal qui n’avait rien de sexuel. »
Un jour, Yonghye décide de devenir végétarienne après avoir fait un rêve. Le rapport qu’elle entretient avec son corps s’en trouve profondément bouleversé :
« Des cris, des rugissement s’y sont accumulés, incrustés. C’est à cause de la viande. J’en ai trop mangé. Toutes ces vies sont coincées là. J’en suis sûre. »
Le point de départ de la nouvelle pièce composée par Daria Deflorian est le roman de l’écrivaine coréenne Han Kang.
Le récit se concentre sur la vie d’une femme au foyer, Yonghye, décrite par son mari comme étant« tout à fait insignifiante » jusqu’au jour où il la retrouve devant le congélateur, tous les aliments d’origine animale disposés autour d’elle sur le sol. À la suite de cet événement, d’autres personnages prennent le relai de la narration : le beau-frère, un vidéaste obsédé par le corps de Yonghye, et la soeur.
L’histoire se déploie en un triptyque où sont présentés tour à tour les points de vue des différents personnages sur les drames qui menacent le cadre familial. La lecture du texte violent et sensuel de Han Kang donne lieu à une nouvelle écriture dramaturgique où se tisse le vécu des différents protagonistes, interprétés sur scène par quatre comédiens et comédiennes.
+ d’infos :
Scènes d’après le roman de Han Kang, prix Nobel de littérature 2024 (La Végétarienne)
Adaptation du texte : Daria Deflorian, Francesca Marciano
Mise en scène : Daria Deflorian
Durée : 1h40
Images : ©Andrea Pizzalis
Spectacle en italien, surtitré en français
Apéro dramaturgique mardi 11 février à 19 au bar du théâtre